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Compression dynamique

Vaste domaine que celui de la compression dynamique ! C'est en grande partie ce qui peut faire la différence entre un son "live" et un son "studio".

Le but de la compression dynamique est - comme son nom l'indique - de réduire la dynamique du son, c'est-à-dire de supprimer les pics. En clair, un compresseur va agir comme un ampli à gain variable, quand le son est fort, on diminue le gain. Evidemment, pour pas que ça fasse n'importe quoi, on ne réagit qu'au bout d'un certain délai appelé "temps d'attaque", pour ne pas s'emballer à la moindre alerte. Et pour que le retour ne soit pas trop brutal, on a de même un temps de relâchement. Pour que ça serve à autre chose qu'à toujours diviser par la même valeur (ce qui n'a pas d'intérêt), on ne commence à réduire le gain qu'à partir d'un certain seuil.

Les applications principales sont le lissage des sons au volume irrégulier (par exemple quand on bouge par rapport au micro), l'augmentation du volume moyen, et l'amélioration de l'attaque des percussions et basses.

» Augmentation du volume moyen
On choisit un gain d'entrée assez fort, et on règle le seuil de façon à ce que la compression se déclenche pendant les pics, et pas en dehors. Le volume apparent pendant les pics ne devrait pas trop être modifié, mais comme ils seront tout de même abaissés, on peut augmenter le volume général sans saturer. Ajuster les deux temps suffisament courts pour réagir assez vite ; il est facile d'entendre qu'on est descendu trop bas quand il se passe des choses bizarres pendant les pics (changement de volume brutal au milieu d'un coup de caisse claire par exemple)

» Lissage des volumes irréguliers
Positionner gain et seuil de manière à être en compression permanente. Choisir des temps suffisament longs, on ne cherche pas à régir au quart de tour, mais plutôt à garder un volume moyen plus ou moins constant

» Amélioration de l'attaque
Eh oui ! On peut augmenter la dynamique des sons percussifs en compressant la dynamique ! Une des méthodes les plus efficaces consiste à provoquer le déclenchement d'une compression assez forte (taux de compression d'environ 10) au milieu de la note. De cette façon, l'attaque est mise en évidence, créant l'impression d'un son plus net, plus vif. Régler le temps d'attaque assez court pour que la compression se déclenche au bon moment, le relachement suffisament long pour que la compression tienne bien pendant toute la note (mais pas trop pour pas que ça interfère d'une note à l'autre). Evidemment, le seuil doit être en dessous du niveau de pic du son que l'on veut renforcer. Ajuster le gain de manière à être à la limite de la saturation en sortie.

Les compresseurs permettent toujours de visualier sous une forme ou sous une autre le taux de compression instantané. C'est en observant cette donnée que l'on peut régler les paramètres pour déclencher la compressions quand on veut.

La compression a ses avantages et ses inconvénients. Bien sûr, ça gomme les imperfections, ça permet de booster le volume sans saturer, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais évidemment, ça retire tout le côté live qui donne sa vie au son. Utilisée avec excès, la compression produit un truc complètement uniforme du début à la fin, un peu comme un son continu avec quelques variations de hauteur, mais pas de volume.

Autre effet pervers, connu sous le nom de "pompage" : si la source a un bruit de fond, l'augmentation du gain va rendre ce bruit audible pendant les périodes où on ne compresse pas, et il disparaitra pendant les périodes de compression. Evidemment, quand on réduit la différence entre ce qui a un volume faible et un volume fort, les parasites sont aussi remontés ! De cette manière, les déclenchements du compresseurs sont parfaitement audibles, et c'est franchement énervant à la longue. C'est sans doute pour ça que l'on met souvent un réducteur de bruit avant le compresseur...

Un type particulier de compresseurs est connu sous le nom de limiteur. Il peut aussi être annoncé comme UltraMaximizer, Boost Enhancer, ou autre nom à la noix évoquant un son plus fort que les autres. Ca marche tout simplement comme un compresseur utilisé pour augmenter le volume, sauf que le taux de compression pourra monter autant que nécessaire, de façon à rester absolument en dessous d'une valeur donnée. Ca permet d'avoir un son très fort en restant dans les limites de dynamique imposées par la numérisation. Evidemment, si on y va un peu trop fort, la distortion sera perceptible. Ce n'est pas la solution miracle. Etant donné leur mode d'action, les limiteurs sont encore plus sujets à l'effet de pompage qu'une bête compression.

 

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© 2002 Alexandre Denis - Tous droits réservés. Dernière mise à jour : 15.11.2002 [compteur]